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37e congrès du CIÉF à Hammamet en Tunisie du 19 au 25 juin 2023

Thème directeur du congrès de 2023 : Représentations et imaginaires de l’espace francophone

Programme définitif du congrès de 2023 (cliquable)

 

L’édition 2023 du congrès du Conseil International d’Études Francophones se déroulera à Hammamet, petite municipalité balnéaire de la côte est tunisienne à une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale, Tunis. La Tunisie, comme bien des pays africains, a été durement marquée par la colonisation française, jusqu’à l’indépendance du pays en 1956. Si la francophonie découle de l’usage de la langue, elle s’exprime aussi dans un rapport complexe et varié au territoire, comme en témoignent la littérature et les arts, expressions privilégiées de la richesse des représentations culturelles de l’espace réel.

 

C’est ce qui nous incline à engager notre prochain congrès vers la notion de territoire et l’étude d’espaces singuliers. La cartographie de la francophonie mondiale — continentale, nationale, régionale — est vaste. Ces espaces peuvent être habités, provisoirement traversés, contestés, refusés ; faire l’objet d’enracinement, de cohabitation linguistique, de revendication nationale ; être marqués par l’appartenance, la (re)conquête, l’exil, l’idylle, la désillusion ; signifier sur un mode métaphorique, symbolique, mythique ; etc. Le congrès vous invite à penser la manière dont l’imaginaire de l’espace francophone est construit par la langue et saisi par la littérature ou sous l’angle d’autres regards disciplinaires. N’hésitez pas à consulter l’appel à communication (cliquable)

 

PRIX CIÉF 

 

Abdellatif LAÂBI est né en 1942 à Fès. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui a subverti le champ littéraire et culturel au Maghreb. Son combat pour la liberté lui a valu d’être longtemps emprisonné au Maroc. Depuis 1985, il vit principalement en France. Son œuvre fréquente tous les genres littéraires, mais la poésie y occupe une place centrale. Couronnée par de nombreux prix dont le Goncourt de poésie, le Grand Prix de la francophonie, le prix Mahmoud-Darwich de la liberté et de la création, elle est traduite dans un nombre grandissant de langues. De son côté, Abdellatif Laâbi a traduit en français plusieurs auteurs arabes contemporains.

Parmi ses œuvres : Le Fond de la jarre, roman, Gallimard 2002 (Folio 2010) ; L’Arbre à poèmes, anthologie personnelle 1992-2012, « Poésie » Gallimard 2016 ; Le Livre imprévu, récit, Points 2017 ; L’Espoir à l’arraché, poésie, Le Castor astral 2018 ; Presque riens, poésie, Le Castor astral 2020 ; La Fuite vers Samarkand, récit, Le Castor astral 2021 ; La poésie est invincible, poésie, Le Castor astral 2022.

Parmi ses traductions : Rien qu’une autre année, de Mahmoud Darwich (anthologie poétique), Editions de Minuit 1983 ; La joie n’est pas mon métier, de Mohamed Al-Maghout (poésie), Editions de la Différence 1992 (réédition 2013) ; Anthologie de la poésie palestinienne d’aujourd’hui, Points Poésie 2022 ; Ce qui restera, de Issa Makhlouf (poèmes), Le Castor astral 2022.

Site web de l’auteur : www.laabi.net

 

1. Mardi 20 juin, 16:30-18:00

Table ronde littéraire avec Azza FILLALI, Yamen MANAÏ, Ali BÉCHEUR et Fawzia ZOUARI

 

 

Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Aux éditions Elyzad sont parus ses romans La marche de l’incertitude (poche, 2010), La sérénade d’Ibrahim Santos (2011 ; poche, 2018), L’amas ardent (2017), récompensés de nombreux prix littéraires dont le Prix des cinq continents de la francophonie. En septembre 2021 paraît Bel Abîme, Prix Orange Afrique du livre et Prix des littératures Arabes de l’IMA.

(Photo Odile Motelet)

 

 

 

 

 

Ali Bécheur est écrivain, romancier, nouvelliste et essayiste tunisien de langue française.  

Il est aussi l’animateur d’un atelier d’écriture au sein de la Médiathèque Charles-de-Gaulle de Tunis. Parmi ses œuvres, on peut citer Les Lendemains d’hier, L’attente, Les portes de l’exil et La Porte ouverte : essai sur la mémoire et l’identité. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Essayiste et romancière tunisienne, Fawzia Zouari est née dans le Nord-ouest de la Tunisie et vit à Paris depuis 1979. Docteur en littérature comparée (Sorbonne Nouvelle), elle a travaillé à l’Institut du monde arabe avant d’intégrer le journal Jeune Afrique. Elle préside actuellement le Parlement des écrivaines francophones et a été nommée en 2019 Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres de la République française.

À son actif une vingtaine de romans et essais dont La Caravane des chimères (1990), Ce pays dont je meurs (1999), La Retournée (2002), Le voile islamique (2002), La deuxième épouse (2006), Je ne suis pas Diam’s (2015), Le corps de ma mère (2016), Molière et Shéhérazade (2019), Valentine d’Arabie (2020), Par le fil je t’ai cousue (2022). Elle est lauréate de plusieurs distinctions dont le Prix des cinq continents de la francophonie, le Grand Prix littéraire de Provence et le Comar d’Or de Tunisie.

 

 

 

 

 

 

 

2. Jeudi 22 juin, 16:30-18h

« Dynamique des langues et constructions/perceptions identitaires au Maghreb », avec Samira BOUBAKOUR, Khalil MGHARFAOUI et Habib BEN SALHA

 

 

Professeur à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de Manouba, Habib Ben Salha est actuellement Directeur du laboratoire de Recherches : Etudes Maghrébines, Francophones, Comparées et Médiation Culturelle. Il est l’auteur de plusieurs livres sur la littérature maghrébine de langue française, notamment Cohésion et éclatement de la personnalité maghrébine, Édition Faculté des Lettres de Manouba, 1990. Rééd. 2015, Poétique maghrébine et intertextualité, Faculté des Lettres de Manouba, 1992, La Tentation du divers, Tunis, E.N.S, 2000, Le Roman maghrébin de langue française aujourd’hui : Rupture et continuité, Tunis, V.D.I, 2008, Humour, ironie et dérision dans les littératures francophones, Tunis, MC-EDITIONS, 2015, Ponts et Passerelles, M.C, édition 2017. L’Ère du risque, Centre de publication universitaire, 2022.

 

 

Samira Boubakour, Professeure des Universités au Département de Français, Universités Batna 2, Algérie. Titulaire d’un doctorat en langue française de l’Université de Batna, elle s’intéresse aux domaines didactique, sociolinguistique et littéraire. Elle obtient un doctorat en Psychologie sociale de l’Université Lyon 2 qui lui a permis de développer d’autres axes de recherche se rapportant principalement à la psychologie interculturelle que ce soit au niveau des représentations socio-culturelles des langues, qu’aux niveaux littéraire ou didactique. Elle est membre du Laboratoire : Didactique, Énonciation, Corpus, Linguistique, Interaction Culturelle – Université d’Oum El Bouaghi – Algérie.

Ses publications reflètent ces champs pluridisciplinaires, avec deux ouvrages portant sur le Français en Algérie et au Liban, des publications axées sur : le système éducatif algérien notamment sur la réforme et les manuels de la deuxième génération, la dimension interculturelle et psychanalytique chez des auteurs comme : Taos Amrouche, Amin Maalouf, Maïssa Bey et Kenizé Mourad.

Parmi ses multiples fonctions et responsabilités, Samira Boubakour a été responsable de la Formation doctorale – Français à l’Université d’Oum El Bouaghi – Algérie (2018-2019) ;  responsable scientifique algérienne du projet : « Histoire et Mémoires partagées dans les Littératures Francophones » coordonné conjointement par l’Université Jean Monnet, Saint Étienne (France) et l’Université Batna 2 (Algérie), financé par le réseau mixte LaFEF dans le cadre le cadre de l’appel à projets Francophonie et Méditerranée : Pratiques numériques et artistiques dans les usages ordinaires, l’enseignement et la création (2018-2019) et de l’Antenne de Batna du Réseau Mixte Algéro-Français de formation et de recherche sur la Langue Française et les Expressions Francophones LaFEF (2017-21).

 

 

Khalil Mgharfaoui est professeur de l’enseignement supérieur et directeur adjoint chargé des affaires pédagogiques et de la recherche à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) à Rabat. Son domaine de spécialité est la linguistique, la didactique, la communication et le journalisme. Il est également écrivain et auteur de trois romans : Les épines des roses, Étranges rencontres et Fortune, en cours de publication.

Il a commencé sa carrière à l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, où il a travaillé jusqu’en 2000, avant de rejoindre l’Université Chouaïb Doukkali (UCD) à El Jadida. A l’UCD il a occupé la fonction de chargé de la communication au sein de la présidence de l’université. En 2021, il a été nommé directeur des études à l’ISIC de Rabat.

En dehors de ses activités professionnelles, il a également travaillé dans les médias. Il a été responsable de la rédaction et chroniqueur de [m] magazine de 2007 à 2009, rédacteur en chef de Managers magazine de 2009 à 2010 et conseiller de la rédaction de J’M magazine, mensuel du ministère de la Jeunesse et des Sports de 2009 à 2011. Il a également été chroniqueur aux Échos quotidien économique à Casablanca de 2009 à 2011.

Il a présenté ses travaux lors de plusieurs colloques où il a présenté ses recherches sur les paysages linguistiques et les pratiques langagières dans les nouveaux médias. En 2019, il a organisé le colloque « Darija, Darja, Derja : Langue du Maghreb. Quel statut et quelle fonction ? » au Centre de Promotion de la Darija qu’il dirige. Il est l’auteur de plusieurs publications scientifiques dans son domaine.