Appel à sessions (proposées par les membres)
Pré-appels à communications dans le cadre de sessions précises. Veuillez envoyer vos propositions directement au président ou à la présidente de session. Président et présidente, vous pouvez soumettre plusieurs volets à votre session.
Les sessions décrites ci-dessous ont été proposées par des membres du CIEF qui souhaiteraient les organiser. Veuillez noter que si votre sujet ne se conforme à aucune de ces sessions, vous pouvez envoyer votre résumé en tant que proposition individuelle. Si vous souhaitez organiser une session, veuillez soumettre un formulaire de pré-appel à des sessions complètes avant le 10 septembre. Sinon, vous pouvez diffuser votre appel ailleurs que sur le site du CIEF et soumettre le descriptif de votre session complète lorsque vous l’aurez constituée en utilisant le formulaire de soumission de session complète. Si vous avez des questions, veuillez vous adresser à la secrétaire-trésorière : secretaire@cief.org
- Facettes du métier d’écrivain : chaque livre est une traversée
En fiction, chaque livre est une traversée. Avec ses aspects concrets, narratifs. Mais plus profondément, et pour tous les personnages, c’est un voyage intérieur : remise en question, recherche, défi, transformation, métamorphose, résolution. Les personnages traversent donc, mais sont en même temps traversés par des expériences fortes.
L’écrivain, lui, provoque le voyage, tient la barre, est responsable. Doit parfois affronter les difficultés. Et en même temps, il est parfois traversé par le doute (le brouillard), des remises en question (tempêtes), des vertiges. Et il doit passer à travers.
En poésie, il s’agit bien sûr de voyage essentiellement intérieur, spirituel, métaphysique. Donc, en synthèse, il s’agit toujours de traversées avec leurs exaltations, peurs, franchissements, dérivés, réussites ou… naufrages !
Contact : Mme Evelyne WILWERTH evelyne.wilwerth@skynet.be
2. Assia Djebar : révolutions, métamorphoses et développements
Cette session se propose d’inclure des communications qui mettent en valeur l’esthétique et la thématique de l’oeuvre d’Assia Djebar. Ses ouvrages, vivement marqués par sa volonté d’écrire l’histoire au féminin, par des révolutions au niveau du style, par une remarquable mobilité au sens propre et figuré et par la présence d’une fluide reconstruction identitaire du « je », permettent aux chercheur-e-s de suivre de nombreuses pistes d’analyse. Cette session invite donc des communications axées sur les grands thèmes de l’oeuvre polyvalente de Djebar, de même que des réflexions sur les rapports toujours vivants que son écriture pourrait établir avec les nouveaux ouvrages des écrivain-e-s francophones du 21e siècle.
Contact : Mme Florina MATU fmatu@stedwards.edu
3. Enseigner la Francophonie : défis, innovations, technologies, stratégies
Cette session a pour but d’explorer diverses approches pédagogiques dans l’enseignement de la Francophonie. En tant que session didactique, elle traitera de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans les programmes d’études françaises et francophones et elle discutera également du mérite intellectuel de certaines nouvelles directions que l’enseignement du français et de la Francophonie se cherche à l’échelle nationale et internationale.
Contact : Mme Rose Marie KUHN rmkuhn@gmx.com
4. Expression francophone intermédiale : artistes francophones à l’intersection des médias
Tout(e) artiste—peintre, écrivain(e), cinéaste, dramaturge, musicien(ne), danseu-r/se—cherche à communiquer, émouvoir, inspirer ou provoquer…des fois à l’intersection des médias. Dans Le dernier tableau ou le portrait de Dieu, Hélène Cixous souligne justement le désir d’écrire « [v]ers la peinture » faisant ainsi allusion à ses écritures qui suscitent simultanément la prose et la poésie, les cauchemars refoulés et les rêveries nostalgiques, la transparence et l’opacité. Cette session se focalisera donc sur l’expression francophone intermédiale et comment cette approche soulève de nouvelles perspectives et réalités dans les beaux-arts, la littérature, le cinéma et les arts du spectacle.
Contact : MME Caroline Wakaba FUTAMURA cf741@georgetown.edu
5. L’Éveil à la condition animale
Depuis des millénaires, une idéologie anthropocentrique règne sur la pensée humaine, malgré quelques éclairs trop vite étouffés par l’attitude prédominante. Par exemple, «Aristote affirmait que les animaux existaient pour servir les êtres humains, et défendait par ailleurs l’esclavage.» (Plaidoyer pour les animaux, Matthieu Ricard) Selon Saint Thomas d’Aquin, l’«amour du prochain» ne concernait pas les bêtes. Cette idéologie est devenue la position officielle de l’Église catholique romaine.
Pourtant depuis les dernières vingt-cinq années du XXe siècle et le début du XXIe siècle, on remarque un éveil à la condition animale, souvent lié à l’environnement et aux océans en crise, ce qui remet en question la survie de l’humanité et de la planète même. Depuis 2015, il existe en France, pour la première fois, un Masters spécialisé qui s’appelle «Animal: science, droit et éthique». Et livres (essais et romans), films et sites (L214, Cahiers-antispécistes, fourrure-tortures, etc.) foisonnent en France.
Cette session accueille des communications, tout genre confondu, qui soulèvent les questions relatives à la condition animale.
Contact : MME R. Matilde MÉSAVAGE rmesavage@rollins.edu
6. Le grand écart ou rencontres improbables
Cet atelier cherchera à mettre en relation des narrations et des concepts issus d’associations, de transmissions, transitions d’une époque à une autre, d’une francophonie à l’autre. Agissant comme lieux de passages, ces textes illustrent la rencontre de l’altérité. Autrement dit, mettre en relation deux -ou plus- oeuvres ou textes qui ont marqué et marquent encore les littératures francophones. Grand écart, car à priori rien ne permet cette analyse/comparaison. Les oeuvres analysées ou associées peuvent être francophones ou non mais quelles que soient leurs origines et périodes, elles agissent encore sur l’imaginaire et francophone et contemporain.
Contact : M. François-Xavier EYGUN francois-xavier.eygun@msvu.ca
7. De Québec à La Rochelle : carrefours culturels, lieux de rencontres
« Voir Québec et vivre à jamais »; ainsi s’exprimait en ouverture du Chien d’or le personnage de William Kirby, Peter Kalm, auguste Suédois fasciné par le foisonnement de la Nouvelle-France en 1748, qui « buv[ait] le vin de Gascogne, le cidre de Normandie, ou les brûlantes liqueurs des Antilles ». Les activités culturelles que commerciales de la ville décupleraient au siècle suivant, appuyées par des échanges grandissants avec l’Angleterre, certes, mais également avec le reste de l’Europe, via des ports tel Liverpool, comparable à La Rochelle, lieu de départ mythique de tant d’entreprises vers le Nouveau Monde. Le présent atelier se propose donc d’examiner les liens qu’entretint la ville de Québec avec l’Europe (et inversement), à toutes époques et sous toutes ses facettes.
Contact : M. Jean LEVASSEUR jlevass@ubishops.ca
8. Littérature et sport
Activité littéraire et activité sportive sont rarement évoquées dans la même phrase.
Alors que d’autres disciplines (sociologie, psychologie, histoire, entre autres), n’hésitent pas à explorer à fond cet aspect fondamental du comportement humain, l’appareil critique littéraire semble lent à reconnaître la fiction sportive comme phénomène ontologique. Et pourtant, une littérature sportive existe.
Écriture et sport sont complémentaires : on trouve dans les deux un souci de la forme, une poursuite d’excellence, la nécessité d’un entraînement rigoureux, une discipline absolue et une abnégation et dévouement indiscutables.
Nous invitons par conséquent des propositions sur tout ce qui peut intéresser l’expression littéraire du sport. Quelques pistes possibles: sport et identité nationale ; sport et rites de passage ; sport et mythologies ; sport et culture populaire ; sport et violence ; la poésie du sport…
Contact : M. Marc BENSON benson-m@rmc.ca
9. L’écriture engagée comme lieu d’être et de résistance chez Gérard Étienne
Cette séance organisée en l’hommage de Gérard Etienne nous permettra d’accéder à la vision kaléidoscopique du monde transmise à travers une poétique engagée d’homme résistant. Par poétique nous entendrons un lieu déterminé par la création littéraire sous ses diverses formes. L’expression créatrice se présentant comme une synthèse qui noue/dénoue ses agencements. La métaphore et tout alliage stylistique se concrétisant au sein de la poésie en des nœuds de transactions du sens alors qu’au sein de la prose les figures de style se dénouent au sein d’une architecture romanesque, dramatique ou autre. Cette séance nous permettra de commémorer la posture d’un homme qui sut aller aux confins des horizons de sa conscience pour la transmettre à l’autre sans fléchir devant l’injustice et la cruauté de ses déraillements.
Contact : MME Lélia YOUNG lyoung@yorku.ca
10. Les effets de l’immigration sur l’individu haitien dans l’oeuvre de Gérard Etienne
Exilé politique ou pas, le protagoniste Etiennien perçoit le pays d’immigration, tel le Canada, comme hostile. Le climat froid et neigeux, la ville de Montréal, le bruit, le dépaysement l’exclusion, le racisme, la solitude, l’oisiveté sont autant de facteurs qui expliquent ses difficultés d’adaptation, son malaise et l’entre-deux dans lequel il se trouve. Cette tendance à se détacher de la réalité se manifeste par le reve, le fait de déparler, de sombrer dans la folie et de se créer un double. Les effets positifs de l’immigration existent bien, puisqu’ils assurent la sécurité physique, l’émancipation féminine, le refus de se plier à l’hégémonie masculine et le désir de bouleverser l’ordre établi. Des liens qui viennent rompre les barrières racistes se tissent.
Contact : MME Maya HAUPTMAN maya.hauptman@gmail.com
11. Redéfinition de la famille dans les textes littéraires contemporains
« Familles, je vous hais » déclarait André Gide dans Les nourritures terrestres . Il exprimait ainsi son ressentiment face à la famille traditionnelle
De nos jours le modèle traditionnel de la famille est souvent remis en question . Au-delà du modèle traditionnel, la famille se réinvente. Nous proposons l’examen des représentations contemporaines de la famille dans les textes littéraires francophones; nous nous pencherons sur la question de l’éclatement de la famille traditionnelle, et sur la réinvention de la famille. Ces représentations peuvent inclure la famille gaie, la famille recomposée, la famille monoparentale, et d’autres modèles encore. Nous invitons des propositions de conférence portant sur diverses littératures francophones et nous nous attendons à un dialogue riche entre les chercheurs sur un sujet qui nous touche tous de près.
Contact : M. Leighton (« Larry ») STEELE larry.steele@msvu.ca ; MME Irène OORE ireneoore@gmail.com
12. De la traduction littéraire : La poésie et ses défis
« Traduire, c’est […] coucher avec la muse d’un autre », conclut Pierre Vinclair dans son essai « Fidèles infidèles : la traduction poétique par les poètes. » Notre panel abordera la difficile question de la traduction littéraire, plus particulièrement en matière de poésie, domaine ou l’acte de traduction est complexe en soi et souvent problématique. Cette session invite des communications en français axées sur le thème de la traduction littéraire, plus spécifiquement de la poésie et de ses défis.
Contact : MME Evelyne M. BORNIER emb0026@auburn.edu
13. La voix dans la littérature française et francophone : corporalités, sexualités et inter-sectionnalités
Ce qui spécifie notre condition humaine est d’être déterminée par le langage. La linguistique mais aussi la psychanalyse et la littérature ne cessent de poursuivre cette grande coutume : penser notre rapport au langage. Penser le langage, c’est nécessairement penser la voix et ses déploiements corporels. C’est ainsi que dans sa dimension affective et pulsionnelle, la voix, qui est associée à des images successives du corps, ne ment pas, car elle saisit le sujet par le corps. Lorsque la voix est érotisée, elle actualise une représentation associée au sémiotique pulsionnel. La littérature le montre magistralement par le travail de la langue de l’écrivain; la psychanalyse reste tributaire, outre de la littérature, de la linguistique grâce aux outils empruntés à celle-ci.
Cette session accueillira des propositions qui mettent en valeur la voix dans tous ses états corporels et genrés.
Contact : MME Maribel PEÑALVER VICEA mi.penalver@ua.es
14. Oraliture et diglossie
Le concept d’oraliture, mot-valise forgé par le linguiste haïtien Ernst Mirville et repris par Chamoiseau Confiant et Glissant, ne désigne pas la simple transcription passive de la parole parlée, mais la reprise (et non la simple répétition) de l’oral dans et par l’écrit, une poétique des conteurs. Puisant aux sources de la tradition orale, l’oralité écrite, loin d’être une nostalgie passéiste, révèle une stratégie d’écriture souvent transgressive et rebelle. Si elle caractérise avant tout l’espace caribéen, elle concerne toute la francophonie postcoloniale (Afrique subsaharienne, Maghreb, Amériques, Océan indien). Si l’oraliture prétend mobiliser toutes les ressources et les fluctuations de la parole (le rythme, le souffle, le timbre et l’intensité voire les cassures de la voix, la performance gestuelle etc.), elle se heurte à la question l’altérité linguistique, la diglossie, qui risque à chaque instant de rompre la continuité entre le conteur et l’écrivain, l’auditeur des veillées et le lecteur de livres, entre l’oralité et l’oraliture.
Contact : M. Jean-Pol MADOU madou43@aol.com
15. De l’amour dans la littérature française et françophone
La session se propose d’analyser l’état de l’amour dans la littérature française et francophone, dans les oeuvres littéraires et critiques de plusieurs auteurs de marque : Roland Barthes, Michel Houellebecq, Dany Laferrière, Leonora Miano, Emmanuel Carrère, Leila Slimani et Louis Hamelin.
Contact : M. Constantin GRIGORUT constantin.grigorut@otago.ac.nz