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Appel à sessions (proposées par les membres)

Pré-appels à communications dans le cadre de sessions précises. Veuillez envoyer vos propositions directement au président ou à la présidente de session. Président et présidente, vous pouvez soumettre plusieurs volets à votre session.

Les sessions décrites ci-dessous ont été proposées par des membres du CIEF qui souhaiteraient les organiser. Veuillez noter que si votre sujet ne se conforme à aucune de ces sessions, vous pouvez envoyer votre résumé en tant que proposition individuelle. Si vous souhaitez organiser une session, veuillez soumettre un formulaire de pré-appel à des sessions complètes avant le 10 septembre. Sinon, vous pouvez diffuser votre appel ailleurs que sur le site du CIEF et soumettre le descriptif de votre session complète lorsque vous l’aurez constituée en utilisant le formulaire de soumission de session complète. Si vous avez des questions, veuillez vous adresser à la secrétaire-trésorière : secretaire@cief.org

APPELS

  1. Enseigner la Francophonie: innovations, technologies, stratégies

Cette session a pour but d’explorer diverses approches pédagogiques dans l’enseignement de la Francophonie.  En tant que session didactique, elle traitera de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans les programmes d’études françaises et francophones et elle discutera également du mérite intellectuel de certaines nouvelles directions que l’enseignement du français et de la Francophonie se cherche à l’échelle nationale et internationale.

Contact : MME Rose Marie KUHN rkuhn@cvip.net

  2.  Le New Deal antimoderne de Houbellebecq

Cette session se propose d’étudier la « paradoxale modernité des antimodernes » selon la formule d’Antoine Compagnon. Nous chercherons à l’appliquer principalement au dernier roman de Houellebecq Soumission (2015).

En effet, ce roman de politique fiction trahit la fin d’un certain type de militantisme, celui là même qui avait vu le jour après 1968. Le texte insiste aussi sur des thèmes antihumanistes et antiféministes au nom d’un retour à la tradition, au patriarcat et à l’autorité au sein de la famille.

Dans la mesure où ces thèmes y sont traités, d’autres romans de Houellebecq peuvent également faire l’objet d’une présentation dans cette session.

Contact : MME Patricia REYNAUD  pgr23@georgetown.edu ou reynaupg@gmail.com

  3. La francophonie à l’épreuve de l’étranger du dedans

L’espace francophone est habité, entre autres, par plusieurs sous-groupes d’« étrangers du dedans » (Berman 1984 :64). Dans les textes produits par ces « étrangers du dedans », le français s’accouple à d’autres langues et se différencie, affronte d’autres langues et se métisse (Berman : 1984). Comment ce paysage sociolinguistique influence-t-il les pratiques traduisantes? Cette session se propose de répondre à cette question en examinant, entre autres, les points suivants :

  • Le Propre et l’Autre au sein de la francophonie ;
  • Le statut de l’étranger du dedans dans la francophonie;
  • Les résistances que les différents types de textes (littéraires, pragmatiques, techniques, etc.) écrits par les étrangers du dedans opposent à la traduction et les stratégies déployées pour les vaincre;
  • Les contributions linguistico-culturelles des étrangers du dedans à la francophonie;
  • Les questions éthiques entourant la traduisibilité et/ou la traductibilité des étrangers du dedans.

Contact : M. Jean-Guy MBOUDJEKE mbou@uwindsor.ca

4. La famille et la / (l’in)solidarité féminine

Cette session examinera la solidarité et l’insolidarité féminines qui peuvent exister au sein de la famille concernant les débats perpétuels et transnationaux centrés sur les valeurs traditionnelles et modernes chez la femme dans le monde francophone. La famille par rapport aux rôles des femmes, à l’image, à la sexualité, à la force et à l’honneur féminins et au sentiment d’épanouissement chez la femme sont des exemples des thèmes que la session tentera de définir, de mettre en cause et/ou de redéfinir à travers des analyses artistique, culturelle, historique, littéraire, politique, sociologique et cinématographique (entre autres disciplines).

Contact : MME C. Wakaba FUTAMURA  cf741@georgetown.edu

 5. Maïssa Bey: l’écriture de l’espoir et de la liberté

Cette session se propose d’inclure des contributions qui mettent en valeur l’extraordinaire richesse de l’œuvre de Maïssa Bey et qui analysent des sujets tels: écrire le non-dit, rompre le silence, briser les canons de la pudeur, rêver et oser la liberté, être femme et écrivain en Algérie contemporaine, ressusciter les mythes, réinterpréter l’histoire au féminin.

Contact : MME Florina MATU  fmatu@stedwards.edu

6. La Relation au féminin: fiction et féminismes aux Antilles francophones

Marxiste, intersectional, post-colonial, décolonial, ou bien homegrown (« du pays »), quel féminisme ou quels féminismes nous propose la littérature antillaise ? Cette session puisera dans la fiction antillaise à la recherche de portraits de résistances féminines qui naissent des expériences antillaises.

Contact : MME Robyn COPE  rcope@binghamton.edu

6. Le français des Amériques

Quel français parle-t-on dans les Amériques? Soit celui des deux pays dont le français est une des langues officielles (Canada, Haïti), soit celui des territoires et des départements français d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, St-Pierre et Miquelon, etc.), soit celui des états américains où se regroupent des francophones (Louisiane, Nouvelle-Angleterre, etc.), soit celui des associations francophones dans les pays non-francophones? Quelles populations le parlent? Quelles  sont ses caractéristiques, ses variétés? Quel est son statut et quelles sont ses chances de survie? Ce sont à toutes ces questions et à d’autres que la session proposée veut répondre.

Contact : MME Louise-Laurence LARIVIÈRE  louise.laurence.lariviere@gmail.com

7. Écritures maghrébines

Cette session accueille les interventions ayant trait à la littérature maghrébine, tous genres confondus. Il s’agit de la littérature au sens large du terme à savoir, non seulement du roman, de la poésie, du théâtre et du témoignage, mais aussi du cinéma et de la chanson. La littérature beure y aura aussi sa place, qu’elle soit écrite dans un des pays du Maghreb ou ailleurs.

Contact : MME R. Matilde MÉSAVAGE  rmesavage@rollins.edu

  8. Le Clézio et la question de l’hybridité

Le Clézio valorise les vertus identitaires de l’hybridité en particulier à travers le personnage de Willie dans Raga: approche du continent invisible, une œuvre publiée dans la collection « peuple de l’eau » dirigée par Edouard Glissant.  De plus, le lauréat du Prix Nobel aborde ce sujet directement dans quelques épitextes tels que «On ne peut pas faire barrage au métissage ».  Malgré cette valorisation évidente de la créolité et de tout ce qu’elle a à offrir, l’auteur ne sous-estime pas la complexité, parfois paradoxale, des efforts des marginaux et opprimés qui tentent de se redéfinir après des générations de persécution systématique. Cette session examinera de façon interdisciplinaire et sous différentes approches théoriques, la question extrêmement nuancée de l’hybridité dans l’œuvre de Le Clézio.

Contact : M. Keith MOSER kam131@msstate.edu

9. Auteurs, réalisateurs, acteurs d’origine antillaise dans le cinéma français de la métropole depuis les années 2000

Si l’on peut considérer que le cinéma antillais nait en 1968 avec le court-métrage Lorsque l’herbe court du Guadeloupéen Christian Lara, ce n’est qu’à partir des années 80 qu’acteurs / actrices antillais-es deviennent visibles dans le cinéma de la métropole. Cependant, à quelques exceptions près, les rôles qu’on leur offre  restent le plus souvent des rôles stéréotypés. Les genres dans lesquels ils / elles sont le plus souvent castés n’ont guère changé depuis cette époque dans la mesure où on les retrouve le plus souvent dans les films policiers,  les films de banlieue, sans oublier bien entendu les films comiques. Dans ces divers genres, ils / elles occupent souvent les seconds rôles, hormis lorsque lorsque la réalisatrice ou le réalisateur sont antillais eux-mêmes comme Euzhan Palcy ou Lucien Jean-Baptiste. Cette session aimerait examiner les films des années 2000 où l’image des antillais dans le cinéma de la métropole amorce ne serait-ce qu’un changement par rapport aux années 80 et 90. Parmi les acteurs et actrices qui peuvent être l’objet de l’attention des intervenants à cette session, citons Alex Descas, Thierry Desroses, Robert Liensol, Jacques Martial, Julie Mauduech, Firmine Richard, France Zobda; pour ce qui est des réalisateurs et réalisatrices d’origine antillaise dont le travail pourrait faire l’objet d’une étude, citons Lucien Jean-Baptiste, Jean-Claude Barny, Guy Deslauriers, Christian Lara, Pascal Légitimus,  Euzhan Palcy.

Contact : M. Patrick SAVEAU  psaveau@fus.edu

  10. Édouard Glissant : « écrire en présence de toutes les langues du monde  » : Anthologie de la poésie du Tout-Monde.  Métissage des imaginaires et poétique de la traduction.

L’anthologie de la poésie du Tout-Monde, La Terre le Feu l’Eau et les Vents  (Galaade Editions,2010) d’Édouard Glissant ne se présente pas comme une anthologie classique mais comme un montage de textes poétiques qui à l’image du Chaos Monde  se déploie en dehors de toute hiérarchisation, de toute règle de succession, de toute loi d’évolution et ne prescrit aucun parcours de lecture. Livre-archipel où chaque poème cité est un éclat du Tout-Monde, l’anthologie conduit le lecteur à toute une série de problématiques. En rapport avec l’œuvre et la pensée de Glissant notre session en privilégiera trois : 1.le métissage et la créolisation des imaginaires. 2. Comment créer un langage au creux des langues ? 3. La poétique de la traduction.

Contact : M. Jean Pol MADOU madou43@aol.com

  11. Facettes du métier d’écrivain : un métier à tisser !

D’abord construire un cadre, puis tendre les fils de chaîne : préparation de l’aventure créatrice, dans un mélange de concentration et de rêverie. Ensuite se lancer dans le tissage, ce va-et-vient de lignes horizontales, cette trame, ces liens qu’on établit avec les personnages, puis que les personnages établissent entre eux : apprivoisement, rencontre, métissage, symbiose, groupe, engagement ou remise en question. Matière textile, textuelle qui monte peu à peu vers le sommet du cadre. Et, au fur et à mesure, l’autonomie des personnages, l’abandon de l’écrivain dans un lien de confiance.

Plus tard, notre lien avec l’éditeur. Puis le lien avec les lecteurs.

Bref, un réseau très dense, très riche, très esthétique, qui s’inscrit dans notre humanité profonde.

Contact : MME Evelyne WILWERTH   evelyne.wilwerth@skynet.be

  12. Donner vie au passé: mémoire, témoignage et identité

Cette session examinera entre autres (1) les rapports complexes (sociaux, culturels, psychologiques, politiques et esthétiques) entre mémoire et identité dans la littéraire francophone, (2) comment la narration du passé ou l’acte de témoignage transforme le témoin (l’écrivain, le narrateur, le personnage, etc.) aussi bien que le passé auquel on tente de donner vie, et (3) la façon dont l’écriture mémorielle d’expériences individuelles participe à la formation d’une mémoire collective. Envoyez vos propositions de communication (250 mots) + une courte bio, par email, à Abbes Maazaoui : maazaoui@lincoln.edu

Contact : M. Abbes MAAZAOUI maazaoui@lincoln.edu

  13. Venir ici pour renaître ailleurs : l’île de tous les possibles

Dans toute l’histoire de la littérature, l’île représente un laboratoire conceptuel et expérientiel inépuisable, de Thomas More à Bernardin de Saint-Pierre, de Pierre Louis Stevenson à Edouard Glissant et JMG Le Clézio, insatiable témoin des origines, sans oublier Jules Verne et son avant-gardiste Ile à hélice. Espace virtuel s’il en est, véritable catégorie de notre imaginaire, l’île attire le voyageur comme le rêveur. Elle suscite les convoitises, enchante et enchaîne, fascine. Cette terre autre figure par excellence l’Ailleurs. Aborder l’île, c’est basculer dans un incognita qui impose au voyageur de se transformer, se métisser. La session interrogera cette problématique de l’accomplissement à travers des récits francophones d’expériences insulaires.

Contact : Claude CAVALLERO Claude.Cavallero@univ-savoie.fr

  14. La traduction audiovisuelle francophone dans tous ses états: un enjeu majeur de la francophonie

D’«un genre en expansion» (Gambier 2004), la traduction audiovisuelle sous toutes ses formes a gagné ses lettres de noblesse pour devenir un champ de recherches à part entière. Or, cet objet d’études difficile à délimiter (comprenant les techniques du doublage, sous-titrage, sur-titrage, voix-over ou encore la traduction multimédia, pour n’en citer que quelques-uns) reste l’apanage de la recherche anglo-saxonne, espagnole et italienne, bien peu s’y étant intéressé en contexte francophone. Aussi sommes-nous en droit de nous demander dans quelle mesure la traduction audiovisuelle au sein de la francophonie reflète les réalités (qu’elles soient d’ordre culturel, linguistique, social, politique, etc.) des régions et pays au sein desquels elle circule. Cette session explorera le rôle et le statut de la traduction audiovisuelle sous toutes ses formes en contexte francophone.

Contact : MME Justine HUET  jhuet@mtroyal.ca

  15. Exil dans la littérature francophone: miroir du quotidien

L’exil comme thématique littéraire mais aussi comme une réalité vécue par ceux et celles qui peignent cette condition dans leurs œuvres de fiction, ou dans leur vie quotidienne tel est l’objet de cette session. On propose de questionner l’expérience d’exil comme écart entre deux territoires, deux langues, et deux expériences ontologiques. À travers l’étude d’œuvres littéraires du monde francophone, dans une optique comparative, nous proposerons d’esquisser de nouvelles pistes de réflexion et d’analyse dont l’objectif serait d’élucider le rapport entre le déracinement et la production artistique. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux questions relatives à la langue et à l’expression littéraire. Plus encore, nous examinerons les différentes modalités de représentation de la mémoire du passé ou du pays d’origine.

Contact : MME Judith SINANGA-OHLMANN  ohlmann@uwindsor.ca

16. L’amour en banlieue : une autre représentation des cités

Si le film de Mathieu Kassovitz La Haine a contribué à attirer l’attention sur les tensions sociales dans les quartiers périphériques dits ‘sensibles’, il est également révélateur des stigmates qui pèsent de plus en plus lourdement sur les cités. Dans la banlieue, il est impossible de montrer ses sentiments.

Dans cette session, nous souhaitons rompre avec les clichés négatifs en examinant comment l’amour en banlieue, plutôt que la haine, est représenté dans les films, la littérature, ou les chansons contemporaines. Quels types d’amour peut-on distinguer dans les quartiers périphériques ? Ou, par exemple, sous quelle forme l’attachement affectif au groupe des paires, à la communauté ou au quartier est-il exprimé ?

Les résumés de 200 mots maximum accompagnés d’une brève notice biobibliographique, sont à envoyer à Séverine Rebourcet  severine.rebourcet@mountsaintvincent.edu et Christina Horvath c.horvath@bath.ac.uk

Contact : MME Severine REBOURCET  severine.rebourcet@mountsaintvincent.edu

17. Aspects écocritiques de l’île

Cette session se propose d’analyser les représentations de l’île à la lumière des récentes théories sur l’environnement. S’il y existe un élément naturel qui revient sans cesse dans la littérature antillaise, c’est l’arbre et, par extension, la forêt. Dans la littérature caribéenne notamment haïtienne, la nature symbolise souvent la situation précaire de la société et la résistance contre l’exploitation. Le sujet lyrique du poème épique, Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, se métamorphose en arbre à force de l’évoquer. Dans la Traversée de la mangrove (1989) de Maryse Condé tout comme dans Mahagony (1987) d’Édouard Glissant, la nature est  omniprésente. La nature devient ainsi l’emblème de la lutte pour l’autoreprésentation chez les auteurs de la Créolité. Il s’agira de voir pourquoi l’écriture caribéenne est arborescente.

Contact : Mamadou SAMB mamadou_samb@uml.edu

18. L’Amour en banlieue (2) : une autre représentation des cités à travers les genres

Sorti en 1995, La Haine  de Kassovitz a contribué à attirer l’attention sur les tensions sociales dans les quartiers périphériques mais aussi à consolider les stigmates qui pèsent de plus en plus lourdement sur les cités. En prenant le contre-pied des discours médiatiques et politiques qui tendent à représenter les banlieues comme des lieux de violence, d’insécurité et de conflit, cette session cherche à rompre avec les clichés négatifs en examinant comment l’amour en banlieue, plutôt que la haine, est représenté dans les films, la littérature, ou les chansons contemporaines. Dans la seconde des deux sessions dédiées à l’amour en banlieue, on explorera les représentations musicales et cinématographiques  de l’amour en banlieue à travers de différents genres.

Contact : MME Christina HORVATH   c.horvath@bath.ac.uk

19.  La traduction comme mise en mouvement : traduire en français

Traduire, c’est déplacer un texte d’une langue culture vers une autre. Au cours de cette opération, on efface, on remplace, on crée, mettant ainsi en branle tout le système linguistico-culturel du contexte cible. Le déplacement paraît en général fluide et rectiligne. Mais il arrive aussi qu’il s’avère laborieux, pénible, parsemé d’embûches, d’où la nécessité pour les traducteurs de « sortir des sentiers battus » et de faire preuve de créativité, voire d’audace. Leur marge de manœuvre est restreinte, entre autres, par le « carcan des normes » dont ils doivent s’affranchir sur le plan lexical, sémantique, syntaxique ou idiomatique. À cela s’ajoutent les pesanteurs idéologiques et autres formes de contrainte imposées par les décideurs politiques, les gendarmes de la langue, les organes de diffusion tels que les maisons d’édition, etc. La combinaison des diverses pressions que subissent les traducteurs est de nature à freiner la libre circulation, via la traduction, des textes et des idées, et même à entraver l’enrichissement de la langue. Anne D’acier, célèbre traductrice française du dix-septième siècle, s’écriait déjà :  « Que doit-on attendre d’une traduction en une langue comme la nôtre, toujours sage et plutôt timide, et dans laquelle il n’y a presque point d’heureuse hardiesse, parce que toujours prisonnière dans ses usages, elle n’a pas la moindre liberté » (cité par Mounib 1955:20). On peut se demander si cette situation ne reste pas d’actualité.

Contact : M. Jean-Guy MBOUDJEKE  mbou@uwindsor.ca