35e congrès du CIÉF en ligne du 7 au 11 juin 2021
Thème directeur du congrès 2021 : Vivre, survivre, revivre
Programme définitif (cliquer)
L’édition 2021 du congrès du Conseil International d’Études Francophones prévue du 7 au 11 juin se déroulera en ligne en raison des contraintes sanitaires.
Les multiples crises – sanitaire, écologique, politique, sociale et économique – associées à la pandémie de Covid-19 invitent à réfléchir aux menaces contre l’existence des individus et des communautés ainsi qu’aux innombrables formes du combat pour la vie dans l’espace francophone.
Ce thème d’actualité nous fournit l’occasion d’ouvrir un cadre de réflexion transhistorique et transdisciplinaire sur des questions pérennes telles que le génocide des populations et l’anéantissement des cultures locales ; la traite des Africains, l’esclavage et la culture plantationnaire ; les formes de domination et d’aliénation coloniales ; l’exploitation des ressources humaines et naturelles ; la médicalisation des corps dominés ; les catastrophes environnementales en contexte colonial, postcolonial et néocolonial ; la perte de mémoire et la disparition des langues autochtones ; les nombreuses stratégies de survie politiques, économiques, genrées, linguistiques et artistiques mobilisées par les groupes colonisées et dominées ; la renaissance collective à travers le combat anti-colonial ; le renouveau identitaire des minorités opprimées ; la « vie nue » et la valeur de la vie individuelle ; l’émergence des politiques et des esthétiques écologiques.
Nous nous attacherons à comprendre les enjeux touchant à la langue, la culture, la littérature envisagée aussi dans ses rapports avec les autres arts, la traduction, le cinéma, les nouveaux médias, la chanson, la politique, l’histoire et la pédagogie avec un accent particulier sur les formes et les usages de la biopolitique ainsi que les théories et les pratiques du développement durable, pour ne nommer que quelques-uns des domaines d’étude possibles.
PRIX CIÉF 2021
Le Conseil international d’études francophones (CIÉF) est heureux d’annoncer que la lauréate du Prix CIÉF 2021, qui sera remis en ligne dans le cadre de son congrès annuel, est Marie Darrieussecq.
Marie Darrieussecq est née en 1969 au Pays Basque. Ancienne normalienne, écrivain et psychanalyste, elle vit principalement à Paris. Elle a publié une quinzaine de livres, romans, nouvelles, biographie, théâtre, essai, et une traduction d’Ovide. Depuis Truismes en 1996, elle est fidèle à son éditeur POL. Prix Médicis et Prix des Prix en 2013 pour son roman Il faut beaucoup aimer les hommes, elle collabore à des magazines d’art contemporain en France et en Grande-Bretagne. Son œuvre est traduite dans de nombreux pays. Pour plus de renseignements, veuillez consulter son site : www.mariedarrieussecq.com
Mardi 8 juin 2021 de 12h45 à 14h15, heure de l’Est (18h45 à 20h15 heure de Paris et Rome; 11h45 à 13h15 heure de Winnipeg).
« Parcours d’immigration: témoignage documentaire et création artistique » avec Marie Ka, Erika Thomas et Martine Baldacchino
Erika Thomas est professeure des universités en cinéma et audiovisuel à l’Université Catholique de Lille, formée aux Ateliers Varan elle est également réalisatrice de films documentaires. Traversées de la mémoire a été réalisé dans le cadre de cette formation en 2017. Depuis, elle a réalisé de façon indépendante différents documentaires sélectionnés dans différents festivals à travers le monde (voir le site http://erikathomas.free.fr/cm.php#liste) Elle mène actuellement le projet « Recherche et Création: l’écriture documentaire à la première personne » reliant perspective théorique et pratique personnelle du documentaire.
Traversées de la mémoire de E. Thomas : https://vimeo.com/224525143
Après huit années à la tête d’une maison de production sénégalaise dont les œuvres sont accueillies dans plusieurs instances du cinéma international et diffusées à la télévision, la réalisatrice et productrice Marie Ka s’établit à Vancouver en 2013 pour poursuivre sa carrière au Canada. Elle signe en 2015 un court métrage documentaire Femmes Debout produit par L’ONF et diffusé sur Radio-Canada. L’année suivante, elle développe un second projet avec le studio de Toronto et suit le programme de production de L’inis à Montréal. Par la suite, elle remplit plusieurs mandats de production pour le compte de l’institution. Montréalaise depuis 2018, elle déménage sa maison de production vancouvéroise et s’associe à Mylène Augustin pour créer Inaru Films, une maison de production résolument tournée vers les créateurs -trices sous-représentés-ées. Parallèlement, elle s’implique au sein de diverses initiatives visant à plus de représentativité sur les écrans canadiens.
Femmes debout de Marie Ka : https://www.onf.ca/film/femmes_debout/
Martine Baldacchino est docteure en Esthétique, sciences et technologie des arts en spécialité cinéma, et diplômée de l’Ecole Nationale Louis-Lumière. Elle est directrice de la photographie sur des films de fiction, publicités et clips et obtient le prix de la Meilleure photographie au Festival international de Vérone en 2008, pour le court métrage « Le Lit froissé ». Elle est également réalisatrice et autrice du documentaire de création intitulé « Les Maux du silence » sélectionné dans de nombreux festivals.
Passionnée par la formation, Martine Baldacchino enseigne depuis de nombreuses années dans des universités ou écoles supérieures. Elle a été intervenante notamment à la FEMIS et l’ENS. Elle est également chercheuse et participe à des colloques internationaux. En 2018, elle publie un livre intitulé « Vers l’abstraction de l’image cinématographique » aux éditions l’Harmattan. Depuis 2015, elle est également responsable éditoriale à l’unité Animation jeunesse de France Télévisions où elle choisit les projets et assure le suivi de production des séries et films d’animation, en lien avec les auteurs, réalisateurs et producteurs.
Les Maux du silence de M. Baldacchino : https://vimeo.com/129130634
Jeudi 10 juin 2021 de 12h45 à 14h15, heure de l’Est (18h45 à 20h15 heure de Paris et Rome; 11h45 à 13h15 heure de Winnipeg).
« Traduire, transmettre et enseigner les langues et les cultures » avec Gerardo Acerenza, Claire Martinot et Liliane Rodriguez
Gerardo Acerenza est Professeur associé de langue et traduction françaises au Département des Lettres et Philosophie de l’Università degli Studi di Trento (Italie). De 2003 à 2005, il a enseigné le français et l’italien au Département d’Études françaises et italiennes de St Jerome’s University, à Waterloo (Ontario, Canada), où il a organisé un colloque international ayant pour thème la présence des dictionnaires français dans les littératures québécoise et canadienne-française (Dictionnaires français et littératures québécoise et canadienne-française, 2005). Il est traducteur et il a publié plusieurs articles sur le débat linguistique au Québec, sur la traduction des canadianismes en italien et sur l’œuvre de l’écrivain québécois Jacques Ferron (Des voix superposées : plurilinguisme, polyphonie et hybridation langagière dans l’œuvre romanesque de Jacques Ferron, 2010). En 2019, il a édité le volume collectif Qu’est-ce qu’une mauvaise traduction littéraire. Sur la trahison et la traîtrise en traduction littéraire. En 2020, il a co-édité le volume collectif Adaptation(s) d’histoires et Histoire(s) d’adaptation. Médias, Modalités sémiotiques, Codes linguistiques.
Claire Martinot est Professeur de linguistique à Sorbonne Université, INSPE de Paris, depuis 2012. Ses enseignements à l’INSPE concernent, outre la linguistique, la didactique du français, de l’oral et de l’écrit en particulier. Ses recherches se concentrent sur l’acquisition des langues maternelles à partir des procédures de reformulation que les enfants mettent en œuvre pour transformer les énoncés qu’ils entendent et se les approprier. Cette nouvelle hypothèse acquisitionnelle permet aussi d’expliquer la complexification de la langue au cours de son acquisition et par conséquent de repérer des stades linguistiques entre 4 et 12 ans. Dans le prolongement de ses recherches sur la reformulation et l’acquisition de la complexité linguistique, et toujours dans une perspective comparative avec d’autres langues maternelles et depuis peu en FLE, elle examine les différents modes d’expression de la causalité, un phénomène complexe parmi d’autres, et cherche à extrapoler les procédures de reformulation mises au jour pour la langue parlée, à la langue écrite, ce dernier point correspondant à un enjeu important pour de nombreux scripteurs non experts.
Liliane Rodriguez est professeure à l’Université de Winnipeg où elle enseigne la linguistique et la traduction. Elle étudie depuis plus de trente ans la langue française au Canada. Elle est l’auteure du premier livre sur un français de l’Ouest, Mots d’hier, mots d’aujourd’hui (Éditions des plaines, 1984), du volume La langue française au Manitoba (Canada): histoire et évolution lexicométrique, Tübingen, Niemeyer, 2006, et d’une centaine de publications (comme « Le rôle du Godefroy dans la description du français au Canada » (Frédéric Godefroy, F. Duval (Éd), Paris, École des Chartes, 2003). Ses recherches en lexicométrie et géolinguistique portent sur la variation, le bilinguisme et la stylistique. Elle étudie actuellement l’évolution des langues en situation minoritaire et l’acquisition lexicale des jeunes dans les communautés rurales manitobaines.
Le Prix Jeune Chercheur est décerné chaque année à la meilleure communication doctorante au Congrès.