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38e Congrès mondial du CIÉF à Moncton, au Canada du 24 au 30 juin 2024

Thème directeur du congrès : Déclinaisons de l’altérité

Programme préliminaire (cliquable)

 

Photo : Eileen Lohka

L’édition 2024 du congrès du Conseil International d’Études Francophones se déroulera à Moncton, dans la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Ville officiellement bilingue (français et anglais), la « capitale culturelle » de l’Acadie se trouve géographiquement au centre des provinces maritimes, riches d’une longue histoire francophone. Les premières communautés françaises s’établissent en Acadie dès le début du 17e siècle. Victimes des conflits qui opposent la Grande-Bretagne et la France, les Acadiens sont déportés vers les colonies américaines entre 1755 et 1763. Progressivement, ceux qui ont survécu à la tragédie vont se réinstaller dans leur région natale ; plus tard, les Acadiens vont développer des institutions qui favorisent leur reconnaissance collective et culturelle.

Photo : Eileen Lohka

Nous souhaitons engager notre prochain congrès vers la notion d’altérité et l’étude de ses multiples expressions. Dans le contexte acadien, l’altérité est fortement marquée par la résistance et la résilience face à une Histoire douloureuse, mais à laquelle un renouveau culturel a offert un démenti admirable. Dans cette perspective, l’altérité est une notion par laquelle s’expriment les conflits et les tensions, mais aussi qui engage souverainement à la tolérance, à la conciliation, à la cohabitation des identités. Car étymologiquement, l’altérité est la reconnaissance de ce qui est autre, de la différence de l’autre. Notion structurante dans notre appréhension du monde, elle se décline sur le mode intimiste, familial, social, institutionnel, elle s’articule dans des contextes privés, culturels, politiques, etc. Centrale, elle place le sujet dans un rapport singulier à l’espace et au temps. Nulle subjectivité sans altérité, ni sujet sans autrui. Le congrès vous invite ainsi à penser les déclinaisons de l’altérité, à réfléchir à la manière dont l’altérité construit la littérature francophone, se construit dans les littératures de la francophonie, et s’exprime sous l’angle complémentaire d’autres regards disciplinaires (cinéma, bande-dessinée, linguistique, langue, géographie, histoire, anthropologie, etc.). Pour de plus amples renseignements, prière de consulter la version cliquable.


Prix CIÉF 2024 décerné à France DAIGLE

 

Photo : Julie D’Amour-Léger

Originaire de Dieppe (banlieue francophone de Moncton), France Daigle est une figure majeure de la littérature acadienne. Après une série de romans formalistes dans les années 1980, elle s’engage progressivement dans une écriture romanesque plus référentielle à partir de La vraie vie (1993) et 1953. Chronique d’une naissance annoncée (1995). Le cycle romanesque que forment Pas pire (1998), Un fin passage (2001), Petites difficultés d’existence (2002) et Pour sûr (2011), marque une nouvelle étape. Centré autour des personnages attachants de Carmen et de Terry, il se caractérise par le recours au chiac (parler populaire de la région de Moncton) et par une représentation francophone imaginaire de la vie culturelle et sociale de la ville acadienne. Moncton se fait quelque peu utopique, « comme si on était une grande ville ou une place right connue », comme le dit un personnage de Petites difficultés d’existence. Pour sûr, le dernier roman en titre de France Daigle, et lauréat de plusieurs prix littéraires, est une somme romanesque encyclopédique à l’architecture vertigineuse qui peut rappeler certaines œuvres de Perec et de Cortazar. Elle est également l’auteure de plusieurs pièces de théâtre.

 

Mardi 25 juin 2024 à 16h30 : Table ronde poétique

Cette table ronde réunira 4 poètes acadiens.

 

Georgette LeBlanc est titulaire d’un doctorat de l’Université de Louisiane à Lafayette. Elle s’engage par la suite à la publication d’un cycle de romans en vers libres, Alma (2007), Amédé (2010), Prudent (2013) (finaliste au Prix du Gouverneur général en poésie) et le Grand Feu (2016), aux Éditions Perce-Neige. Sa traduction littéraire Océan (2019) de l’anglais vers le français acadien, lui remporte le Prix littéraire du Gouverneur général en 2021. Son recueil, Petits poèmes sur mon père qui est mort est lancé au printemps 2022 aux Éditions Perce-Neige. Georgette LeBlanc est chargée de cours en création littéraire au département d’études françaises de l’Université de Moncton.

 

 

 

 

Photo : David Champagne

 

Jonathan Roy, de Caraquet au Nouveau-Brunswick, est actif en poésie depuis une quinzaine d’années. Il a publié en revues et en collectifs, a travaillé à des livres d’artiste, a parfois écrit des chansons et a souvent pris part à des manifestations littéraires hors le livre (spectacles, vidéopoèmes, expositions, performances). Chez Perce-Neige, il a fait paraître mélamine méduse au printemps 2023, qui fait suite à Savèches à fragmentation (2019) et Apprendre à tomber (2012), tous deux récompensés du Prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie. En 2021, il prenait la scène dans Savèches, une adaptation théâtrale de son livre par le Théâtre populaire d’Acadie. En marge de sa pratique, il dirige le Festival acadien de poésie et codirige la collection Poésie des Éditions Perce-Neige.

 

 

 

 

 

 

Serge Patrice Thibodeau est né à Rivière-Verte, au Nouveau-Brunswick, et il vit à Moncton depuis 2005. Poète, essayiste, traducteur et auteur de récits de voyage, il a publié plus d’une vingtaine d’ouvrages littéraires et de référence depuis 1990.

Deux fois lauréat du Prix du Gouverneur général, Serge Patrice Thibodeau a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française et membre de l’Ordre du Canada. L’Université de Moncton lui a décerné un doctorat honoris causa en littérature en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à sa profession et à la société.

Serge Patrice Thibodeau a dirigé les Éditions Perce-Neige pendant presque 20 ans avant de prendre sa retraite pour se consacrer entièrement à ses projets d’écriture. Il termine présentement un projet d’autofiction et travaille à la traduction du poète Irlandais Patrick Kavanagh.

 

© Annie France Noël

Originaire de la Péninsule acadienne dans le Nord-Est du Nouveau-Brunswick, Sarah Marylou Brideau vécut son adolescence à Moncton où elle publia deux recueils aux éditions Perce-neige Romanichelle (2002) et Rues étrangères (2005). Elle poursuivit ses études à Fredericton, puis Montréal, où elle fit une Maîtrise en lettres à l’Université McGill. En 2013, un troisième recueil, Cœurs nomades, parait chez Prise de parole à Sudbury. Au fil des ans Sarah a contribué à de nombreuses revues et publications, notamment en tant que critique littéraire à la revue LQ. Elle habite le long de l’extraordinaire rivière Petitcodiac. Son quatrième recueil, Les vents de Memramcook, était finaliste pour le prix Champlain 2023.

 

 

 

Jeudi 27 juin 2024 à 16h30 : Table ronde d’écrivain.e.s franco-canadien.ne.s

Photo : Violaine Germaine

Née en 1946, à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, la poète Hélène Harbec fait un retour dans sa province d’origine en 2021 et s’installe à Québec, après plus de cinquante ans vécus à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Tour à tour professeure de français, infirmière, recherchiste à Radio-Canada et à l’Office national du film, elle débute parallèlement son parcours littéraire en 1986 par la publication de L’été avant la mort, fiction écrite en collaboration avec l’autrice acadienne France Daigle. À partir de 2001, elle se consacre entièrement à l’écriture. Elle est l’autrice de plusieurs recueils de poésie dont Les retombées du désordre suivi de Trente-sept acres de solitude, Jusqu’à quand un petit art de vivre, Humaine vagabonde et L’enroulement des iris, également de trois fictions et d’un récit. Poète du quotidien et de l’intime, maintes fois récompensée, elle a remporté en 2018 le prix quinquennal Antonine-Maillet-Acadie Vie pour l’ensemble de son œuvre.

 

 

Photo : Sylvain Sabatié

Michel Ouellette est né à Smooth Rock Falls, dans le nord de l’Ontario. Il est actif dans le milieu théâtral franco-ontarien depuis la fin des années 1980. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, comprenant des romans, de la poésie, des livres pour enfants et des pièces de théâtre dont French Town (Prix littéraire du Gouverneur général), Le testament du couturier (Prix Trillium), La guerre au ventre (Prix Michel-Tremblay) et, plus récemment, Le dire de Di (Prix Rideau). Il a participé à de nombreuses résidences d’écriture, au Québec (avec le Centre des auteurs dramatiques, Cead) comme à l’étranger (en France, à Limoges ; en Belgique, dans le Borinage ; au Luxembourg, à Esch-sur-Alzette). Il continue d’écrire, explorant les formes et les genres littéraires.

 

 

 

 

 

Laurent Poliquin est un poète, artiste-peintre et éducateur franco-manitobain dont les œuvres ont reçu plusieurs prix littéraires, dont le Prix de l’Alliance française (2002), le Prix Rue-Deschambault (2015) et le Prix international de poésie Senghor (2018). Laurent Poliquin revendique aujourd’hui une œuvre de plus de près d’une vingtaine de livres et compte parmi les poètes les plus importants de sa génération. Parmi ses publications récentes on mentionnera Les foudres du silence : l’estomac fragile de la littérature francophone au Canada (Harmattan, 2019), L’ivresse fragile de l’aube (Harmattan, 2021), Le petit bruit du poème (Blé, 2022), L’acharnement des ruines (Les impliqués, 2023), et un livre pratique Le guide ultime pour réussir sa recherche d’emploi au Canada : tous les secrets pour les nouveaux arrivants (Primo mobile, 2024). Laurent Poliquin travaille actuellement comme agent de liaison en employabilité pour un organisme communautaire de Winnipeg.

 

 

 

Vendredi 28 juin 2024 à 14h : Projection du film Les Sceaux d’Utrecht en présence du réalisateur, Paul BOSSÉ

 

© Annie France Noël

 

Paul Bossé est né en 1971 à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Il a publié six recueils aux Éditions Perce-Neige dont Apesanteur et Les démondeurs. Son premier essai Tous les tapis roulants mènent à Rome paraît en septembre 2023. Il est également cinéaste, dramaturge et artiste de la performance.

 

 

 

Cinéaste : Samian

 

 

 

      

 

 

 

     

 

Pour ceux qui voudraient s’en informer par avance, prière de consulter la fiche de presse (cliquable).